Le funambule

Ce texte est la parole d’un écrivain adressée à un jeune acrobate. Un maître enseigne à un élève le sens de son art ainsi que la meilleure manière d’accomplir cet exercice à mi-chemin entre la vie et la mort. Il part de l’art du cirque pour proposer une mise en abyme des arts vivants et de l’art en général, en passant notamment par la poésie et la danse. L’orateur guide ainsi l’artiste dans son rapport à lui-même, à son corps, à son image, à sa vie non-artistique, au sacré, à l’œuvre, au public, et dans son devoir d’apparaître sous les lumières dans un total dépassement de lui-même.

L’enseignement en question n’a cependant rien de scolaire : il s’apparente du début à la fin à une forme de poème didactique, de monologue passionné, fougueux et lyrique, alternant la rigueur d’une démonstration et la fureur de l’exaltation. Cette œuvre reflète aussi, à travers la métaphore du danseur de cordes, la condition humaine. À charge du funambule d’assumer seul et pour le bien de tous l’existence humaine dans son caractère tragique, mortel, dangereux, et dans son tiraillement perpétuel entre l’impossibilité – de se libérer de sa condition et d’atteindre la perfection – et les infinies possibilités – de liberté.

Mise en scène : Albert-André Lheureux / Interprète : Christophe Jaccard / Danseur : Elie Arnould / Assistanat à la mise en scène : Julien-Paul Remy / Répétition danse : Sylvia Printemps / Scénographie : Robinson Catelin / Régie : Philippe Le Guével / Graphisme : Maxime Van Muylder / Photographie : Micheline Rabinovitsj

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